AG de l’UFR : recensement général de la population et de l’habitat au cœur du débat
Lors de l’assemblée générale ordinaire du parti UFR du samedi 28 janvier 2023, le sujet relatif au recensement général de la population et de l’habitat a été abordé. A en croire Fodé Baldé, responsable de la cellule de communication digitale dudit parti, la junte cherche à faire perdre du temps aux Guinéens.
Tout d’abord, ce cadre du parti de Sidya Touré laisse entendre que rien que pour le récemment administratif à caractère état civil, le pouvoir de Conakry n’arrive pas à tirer son épingle du jeu :
« Nous avons entendu dire que c’est de cette opération qu’on pense tirer le fichier électoral. Chose que nous qualifions d’impossible pour la simple et unique raison que des personnes mieux qualifiées que nous, l’ont dit éloquemment. Nous partons d’un postulat selon lequel, si nous prenons les fonctionnaires de notre pays qui sont estimés à 120 000, et qu’on ne soit pas à même en une année de les biométriser, ce n’est pas une population de 15 millions qu’on pourra biométriser en cinq ans. Donc, un calcul nous a permis de dire que pour biométriser en partant du postulat avec le rythme de 120 000 par an, on se retrouvera à 40 ans de transition. Ce n’est pas une durée à laquelle les Guinéens s’attendent tous. Ce n’est pas opportun de faire en sorte que la transition puisse adosser à cette opération-là », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« Nous récusons cette opération puisqu’il y a déjà un fichier électoral qui est l’ordonnance N°001 qui réhabilite les lois organiques et les accords internationaux. Quand vous prenez la loi organique relative aux élections, vous conviendrez avec moi qu’à partir d’octobre de chaque année puisqu’en décembre on procède à la révision du fichier électoral. Nous pensons que c’est une opération qu’on ne peut pas faire ainsi, pour qu’on puisse faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel », a-t-il dit.
Par ailleurs, le responsable de la communication digitale de l’UFR estime également que l’autre recensement que compte faire la junte s’avère important à cause de la durée de la transition fixée à 24 mois :
« Le recensement général de la population et de l’habitat nous a amenés à faire des recherches. On s’est rendus compte que dans les pays où la population est plus nombreuse que la nôtre, le coût est élevé. Quand vous prenez le cas de la Côte d’Ivoire, il y a plus de 20 millions d’habitants. Nous estimons que ce n’est pas rassurant tout ça. Quand nous regardons la durée pendant laquelle cette opération va se tenir, on va au-delà de la durée de la transition. Cette opération prendra fin quatre mois après la fin de la transition, si on se réfère aux 24 mois convenus, selon eux, avec la CEDEAO », a-t-il conclu.
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