Conférence sur l’eau à l’ONU : Antonio Guterres veut un programme d’action audacieux et engageant
Dernier jour de la conférence sur l’eau de l’ONU – elle aura duré trois jours et réuni 6 500 participants du monde entier autour de 500 événements. Les Nations unies ont voulu marquer le coup, alors que selon Antonio Guterres, notre consommation « vampirique » en eau draine les ressources vitales de l’humanité, et ce alors qu’un quart de la population mondiale n’a toujours pas accès à l’eau potable. Impossible d’obtenir des pays un accord contraignant comme ceux issus de la COP 21 de Paris ou de la COP 15 sur la biodiversité de Montréal en décembre 2022. le secrétaire général a demandé un programme d’action pour l’eau audacieux et engageant.
Difficile d’avoir une vue d’ensemble exhaustive de tous les engagements pris ces trois derniers jours, c’est de loin l’événement de ces dernières années qui aura le plus mobilisé l’ONU. L’urgence est là : les experts en eau des Nations unies ont rappelé le retard dans le développement de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement – en Afrique surtout – où les habitants ont plus de probabilité de mourir d’une de ces carence, plutôt que d’une catastrophe naturelle.
Les réponses se sont multipliées : un groupe de 50 entreprises globales, présentes dans 130 pays, a promis une meilleure utilisation de l’eau sur leurs chaînes de production pour enrayer le gaspillage. Un consortium de gouvernements, industries et membres de la société civile s’est aussi engagé hier à supprimer toute présence de plomb dans l’eau potable.
Et du côté des écosystèmes, l’initiative la plus importante de restauration des rivières et des marécages, portée notamment par la République démocratique du Congo ou le Gabon, a été dévoilée hier. Objectif : restaurer – d’ici 2030 – 300 000 km de rivières, l’équivalent de sept fois le tour de la terre.
AFP