Dans cette phase du procès, l’un des avocats de l’État, constitué partie civile, a ouvert la séance en affirmant qu’“un mal jugé doit être corrigé”, a déclaré Me Baben Camara. Il fait référence à la décision de première instance qui avait acquitté les prévenus, en raison d’une absence de preuve suffisante pour imputer les faits qui leur étaient reprochés.
Les accusations portées par l’avocat de l’État visent l’ancien ministre de la Santé, général Rémy Lamah, qui aurait signé un contrat public pour la fourniture de produits pharmaceutiques avec la société SOGUIMAP le 8 mai 2020, en violation des procédures de passation de marché public. Selon Me Camara, ces faits sont clairement imputables aux prévenus. Il a soutenu son argument en rappelant l’entêtement du général Lamah à valider ce contrat malgré les avertissements de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP). Me Camara affirme que la société SOGUIMAP était consciente du caractère irrégulier de l’accord dont elle bénéficiait.
Me Pépé Antoine Lamah, deuxième avocat de l’État guinéen, a renforcé cette accusation en demandant à la Cour de réviser le jugement de première instance. Tous deux ont sollicité une condamnation des prévenus, les rendant solidairement responsables de verser la somme de 102 milliards 223 millions 549 mille 356 francs guinéens à titre principal, et 200 milliards de GNF en dommages et intérêts.
Les avocats de l’État ont également demandé l’exécution provisoire de la décision, en accord avec l’article 535 alinéa 2 du code de procédure pénale, et ont plaidé pour la saisie et la confiscation des biens appartenant aux prévenus. Ce procès marque donc un tournant important, les plaidoiries ayant révélé des éléments visant à faire condamner les accusés.
À suivre…
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