Les populations dont les activités sont sérieusement affectées, n’hésitent plus à en exprimer leur ras-le-bol. Elles sont régulièrement dans la rue pour dénoncer l’indifférence des autorités à trouver une solution à cette situation.
Justement on a comme l’impression que les autorités, notamment celles de l’Electricité de Guinée (EDG) sont en panne de solution. Pour tout dire, c’est un problème de ressources pour payer les producteurs d’électricité (Kaleta, Souapiti et Tè Power) et acheter du carburant pour alimenter ses groupes. Tenez bien, pour en finir avec cette desserte irrégulière, on apprend auprès des techniciens de l’EDG, que la société a besoin de 240 Tm par jour pour ses groupes. Ce qui correspond à des dizaines de milliards de nos francs à dépenser tous les jours.
Au lieu de dire cette vérité, l’EDG trouve le prétexte lié à l’incendie pour annoncer des lendemains. C’est suite à l’incendie du dépôt central d’hydrocarbures de Kaloum que l’électricité de Guinée a pris un communiqué pour informer ses clients à se préparer à vivre très prochainement dans l’obscurité. Donnant ainsi l’impression que le stock de mazout qu’il y avait est parti en fumée, tout comme des centaines de milliers de litres d’essence et d’autres types de carburants.
C’est un prétexte fallacieux. En d’autres termes, un faux-fuyant. Car, en réalité, aucune goutte de mazout n’a brûlé dans l’incendie. On apprend que le stock était ailleurs, loin du site qui a pris feu.
Le problème à l’EDG est lié à une mauvaise gestion dont se rend coupable son Directeur, dénonce, d’ailleurs, il y a peu, par son conseil d’administration dans un rapport accablant. Cette mauvaise gestion est aggravée par un manque de ressources disponibles pour faire face au besoin d’achat du carburant.
Bah Oury affirme qu’il faut détourner les ressources dédiées à d’autres priorités pour les orienter dans l’achet du carburant pour l’EDG. Il a aussi annoncé, dans la même sortie, qu’une centrale flottante est en route pour venir renforcer la capacité énergétique disponible. Sauf que le problème n’est celui de trouver une capacité énergétique additionnelle. C’est plutôt, une fois encore, un manque de ressources
« On a la capacité disponible, c’est les ressources financières qu’on a pas pour nous trouver du carburant’’, nous informe un travailleur de l’EDG.
« Il est vrai que les barrages manquent d’eau, et ne sont pas, à cet effet capables de nous fournir la quantité suffisante, mais le manque à gagner, on peut le trouver avec les centrales existantes si on a le carburant » précise notre source.
On peut donc dire sans risque d’être contredit, que le problème en lien au délestage à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays, est un problème qui n’a pas de solution. Du moins pour le moment. Pour y remédier, il faut trouver l’argent et assainir la gestion de l’EDG. A défaut, ce sera toujours le calvaire.
Source:Emergencegn.net