Cette faible capacité d’absorption n’est pas sans conséquence sur le budget de l’État, déjà groggy par divers aléas. Selon le ministre de l’Économie et des Finances chaque année, sur le solde engagé non décaissé de financement, l’Etat paye une commission d’engagement de 0.5% qui représente une charge supplémentaire sur le budget national. Un risque qui interpelle, selon Mouranah Soumah, s’exprimant en marge de la Revue globale des portefeuilles actifs des projets financés par les bailleurs de fonds.
« Cela nous rappelle l’aspect risque sur les engagements qui sont dus au fait que nous n’arrivons pas à améliorer notre capacité de décaissement. C’est un risque important que nous devons intégrer dans le cadre de la signature de l’ensemble des contrats que nous avions avec les partenaires. Chaque engagement pour lequel il n’y a pas eu de décaissement, il y a des frais d’engagement en termes de charges bancaires que l’Etat va supporter au titre d’une charge mais pour un service égal à zéro », a martelé le ministre de l’Économie et des Finances.
Une réalité qui interpelle
Mouranah Soumah interpelle l’ensemble des membres du gouvernement pour pouvoir améliorer l’unité de gestion et l’efficacité des unités de gestion des projets.
« C’est le lieu d’exhorter les uns et les autres à tirer profit des leçons de nos faiblesses et d’expériences antérieures pour une meilleure gestion des fonds mis à nos dispositions. Ainsi, j’invite plus particulièrement mes collègues ministres, membres du gouvernement à veiller davantage sur la mise en œuvre des projets afin d’accélérer la préparation des dossiers d’appel d’offres, la signature des projets et des contrats après avis de non-objection de nos partenaires techniques et financiers », a-t-il lancé, ajoutant que la libération des fonds de contrepartie est un critère d’amélioration du taux de décaissement des projets.
A suivre !
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