Bah Oury sur le cas des exilés et détenus politiques : « l’indépendance de la justice nous oblige à ne pas nous immiscer »

Bah Oury sur le cas des exilés et détenus politiques : « l’indépendance de la justice nous oblige à ne pas nous immiscer »

Moins d’un an après le coup d’Etat du 5 septembre 2021, plusieurs cadres du régime déchu ont été interpellés et mis en détention pour des faits de détournement de deniers publics. Depuis, Dr Mohamed Diané, Amadou Damaro Camara, Kassory Fofana et compagnie croupissent en prison.

Du côté des acteurs politiques et de la société civile, plusieurs sont aujourd’hui en exil. C’est le cas notamment, de Cellou Dalein Diallo, qui est dans le viseur de la justice dans l’affaire de vente d’Air Guinée.

À l’occasion de l’an 3 du CNRD au pouvoir, la question a été posée au premier ministre, chef du gouvernement sur les antennes de la télévision nationale.

Pour Bah Oury, celui qui n’a rien à se reprocher peut être tranquille. À cette phase poursuit-il, « l’indépendance de la justice oblige le gouvernement à ne pas s’immiscer dans les activités de la justice »

« Nous sommes tous justiciables. Moi-même j’ai fait 25 années d’exil. L’exil, pour ceux qui l’ont vécu, ils savent que c’est loin d’être une partie de plaisir (…). Il y a des faits qui sont liés à des activités politiques, des faits liés à des activités qui concernent la redevabilité. Si on n’a rien à se reprocher, on peut être tranquille. Maintenant, le processus est en marche, l’indépendance de la justice nous oblige à ne pas nous immiscer dans les activités de la justice. Parce que si on le fait, ça crée une justice à double vitesse. Donc, on remet en selle une certaine forme d’impunité (…) », a-t-il laissé entendre.

Interpellé sur l’absence de dialogue avec les acteurs sociopolitiques, le locataire du palais de la colombe à tenu à rappeler que des initiatives ont été prises par le gouvernement actuel.

« Les formes de dialogue peuvent différer, peuvent changer, peuvent évoluer. Le dialogue est permanant. Aucun acteur politique, aucun acteur social, depuis que j’ai eu la charge d’être premier ministre, n’a demandé à me rencontrer pour échanger sur des questions d’intérêt national, sans qu’il n’ait une audience. Les initiatives pour instaurer un climat de dialogue, un climat de confiance ont été prises par le gouvernement actuel… », a-t-il indiqué.

Mosaiqueguinee.com

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L'Equipe de la Rédaction