Mission du MATD dans les sièges des partis politiques : « un agrément n’est pas égal à un autre » (GECI)
Le Ministère de l’Administration du Territoire compte dépêcher une mission de contrôle au sein de l’ensemble des formations politiques guinéennes à partir du mardi 16 août 2022.
Cette équipe d’inspection, du département de la décentralisation, sera chargée de vérifier le mode de fonctionnement de ces partis, tout en s’assurant du respect des dispositions légales en la matière.
Pour Fodé Mohamed Soumah, il n’y a aucune nouveauté dans cette démarche de Mory Condé. De nombreuses autres ont été entamées sans aucune suite.
« Cette volonté du MATD n’est pas nouvelle. Une mission analogue avait été diligentée il y a quelques années et nous sommes toujours dans l’attente de ses conclusions. C’est comme lorsque les autorités demandent encore une fois à la classe politique de faire des propositions, alors qu’il y a matière à la réflexion et au consensus depuis l’année dernière à travers des mémos et des rencontres. C’est encore le cas avec le bipartisme annoncé de façon laconique, en occultant son impossibilité du fait des acquis démocratiques obtenus de haute lutte et ancrés dans la conscience collective. L’Etat est une continuité. Aussi, le MATD pourrait faire des propositions face à la floraison de structures invisibles, incolores et inodores qui polluent le débat politique », a-t-il fait remarquer dans un entretien avec notre rédaction.
Pour ce député de la 9ème législature sous Alpha Condé « le ministre de tutelle pourrait s’appuyer sur les dossiers en sa possession et rencontrer les différents acteurs sur la base du vécu, du parcours et du réalisé depuis la création de chaque entité ».
« Ensuite, à charge pour son département de recadrer les partis qui existent depuis plus de 10 ans sans une seule participation aux 5 élections passées : 2 Présidentielles, 2 Législatives et une Communale », ajoute-t-il.
Le président du Parti Génération Citoyenne pense qu’à l’issue d’une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, il serait facile de décider du sort des partis n’ayant jamais participé à une élection.
« Enfin, parvenir de façon concertée sur la conditionnalité du maintien des activités de tout Parti qui ne participerait pas au moins à l’une des 3 élections à venir. Ce qui serait une bouffée d’oxygène pour toute la classe politique. Du reste, un agrément n’est pas égal à un autre, contrairement à ce que certains affirment, car la finalité de la base légale (autorisation) et légitime (populaire) c’est la conquête du pouvoir. En conclusion, le problème des 2 partis arrivés en tête à la Présidentielle est une forme de bipolarisation qui répond en partie à la nécessité des coalitions électorales. Mais il est hors de question de l’ériger en disposition constitutionnelle, car la Guinée avance inexorablement vers son destin de démocratie libre, pacifique et participative », a-t-il insisté.
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