Violences en France: Emmanuel Macron promet une «loi d’urgence» pour accélérer la reconstruction
Emmanuel Macron a annoncé ce mardi devant des maires de villes touchées par les émeutes de la dernière semaine un projet de « loi d’urgence » pour accélérer la reconstruction après les destructions qui ont visé des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transports.
Le président Emmanuel Macron devant 250 maires dont les communes ont été touchées par des violences urbaines à l’Élysée le 4 juillet 2023.
Le président Emmanuel Macron devant 250 maires dont les communes ont été touchées par des violences urbaines à l’Élysée le 4 juillet 2023. AFP – LUDOVIC MARIN
« On a un problème de délais. Nous allons présenter une loi d’urgence pour écraser tous les délais, avoir une procédure accélérée pour reconstruire beaucoup plus vite », a déclaré le chef de l’État, selon un participant. Interrogé, son entourage n’a pas précisé dans l’immédiat quand serait présenté et examiné ce texte.
Le président a aussi promis un accompagnement des collectivités « pour très vite pouvoir réparer » le matériel de vidéosurveillance cassé, ainsi que des aides financières aux villes pour les réparations concernant « la voirie, les établissements communaux, les écoles ». « On va être extrêmement ferme et clair avec les assureurs commune par commune », a-t-il encore dit lors de cette réunion à l’Élysée.
Après avoir longuement écouté un grand nombre des quelque 250 maires présents, Emmanuel Macron a reconnu qu’il n’y avait pas « une unanimité dans la salle » sur les solutions à apporter après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d’un contrôle routier, qui a été suivie de plusieurs nuits d’émeutes, de destruction et de pillages.
« Déboucher sur des solutions très concrètes »
Souvent mis en cause pour avoir enterré, en 2018, le plan de l’ex-ministre Jean-Louis Borloo pour les banlieues, le président a reconnu avoir été « maladroit », tout en affirmant avoir pris néanmoins de nombreuses mesures en faveur de la politique de la ville. Il a esquissé plusieurs chantiers, promettant de « travailler » pendant l’été « pour déboucher sur des solutions très concrètes ». « On ne doit pas laisser la pâte retomber », a-t-il lancé, évoquant un « point d’étape » avec les maires à « la fin de l’été ».
Parmi ces chantiers, il a évoqué de « mieux accompagner, mieux responsabiliser et parfois mieux sanctionner » les parents d’enfants auteurs de violences. Il a aussi plaidé pour un changement de méthode dans la construction des politiques publiques, et pour davantage de « décentralisation » et de « simplification » pour clarifier les responsabilités des divers échelons territoriaux
(Avec AFP).