Makalé Traoré : ‘’il est important que Sidya et Dalein puissent rentrer librement en Guinée’’
Dans le cadre de la tenue du cadre de dialogue inclusif prévu le 24 novembre prochain, Dr.Makalé Traoré, l’une des facilitatrices annonce les couleurs de cette rencontre. Malgré les exigences du Quatuor, rassure les uns et les autres que toutes les préoccupations sont prises en compte pour arriver à un consensus.
Aux dires de ce bravedame, sur les 23 coalitions politiques rencontrées, 19 vont participer au dialogue. ‘’Sur les 15 faîtières, 14 seront là. Notre objectif, c’est d’avoir tout le monde pour donner un sens à l’inclusivité. Nous avons travaillé sur des termes de références pour organiser ce cadre de dialogue en trois étapes. La première étape, ce sont les travaux thématiques de 5 jours après un rapport, selon un canevas. Ensuite, on aura l’étape des restitutions en plénière. La troisième étape sera consacrée à l’analyse de la conformité de tout ce qui va sortir des débats par rapport à la loi’’.
« Après les rencontres, nous avons estimé que ce cadre de dialogue ne devait pas porter sur les 10 points du chronogramme. Nous en avons ajouté 3 qui correspondent pour nous aux préoccupations que nous avons entendues. La première thématique que nous avons ajoutée, c’est la problématique du lien entre les activités politiques et le judiciaire (…). Il faut profiter de ce cadre pour que les politiques, les faîtières et les représentants de la transition puissent s’entendre sur la manière dont il faut gérer cette transition’’.
‘’La deuxième thématique que nous avons rajoutée, c’est l’exercice des libertés publiques en lien avec la loi. Nous avons beaucoup de manifestations dans notre pays parfois mal gérées et souvent avec des morts. Nous en souffrons tous. Nous nous sommes dit qu’il faut profiter de ce cadre pour baliser la manière dont nous devons manifester en Guinée mais aussi et surtout la manière dont nous devons gérer les manifestations et les grèves’’, souligne-t-elle.
Dr Makalé Traoré annonce que le cadre de dialogue se tiendra durant cinq jours avec des thèmes bien définis.
‘’Comment les thématiques vont être débattues ? Il y a 13 thématiques et 13 salles. Les équipes sont composées de la façon suivante. Vous avez trois politiques, deux des faîtières, un spécialiste pour aider à cadrer, à conceptualiser surtout ne pas influencer et un rapporteur. Pendant 5 jours, les 13 groupes vont travailler. A l’issue des 5 jours, il y aura un rapport qui va être restitué devant l’ensemble des panelistes qui ont participé aux 13 thématiques. Successivement, on présentera les thématiques qui seront discutées, amendées et validées’’, explique l’ancienne candidate à la présidentielle de 2020.
Dans cet ordre d’idées, elle a rassuré le Quatuor, et elle soutient que le cadre de dialogue inclusif sera présidé par le médiateur Thomas Yayi Boni.
‘’Le médiateur a reçu le projet de TDR. C’est un projet qui peut être amélioré et qui sera d’ailleurs validé lors de la session inaugurale. C’est pour cela qu’on leur a remis le projet une semaine avant afin que chacun vienne avec sa réflexion pour améliorer ce sur quoi nous avons travaillé. Le processus a été participatif de bout en bout. C’est le médiateur qui va présider le cadre aux côtés du Premier ministre’’, tente-t-elle de rassurer.
En ce qui concerne le retour au pays des leaders de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Union des forces républicaines (UFR) pour participer au cadre de dialogue, Makalé Traoré reste ferme et catégorique.
‘’Nous ne sommes pas facilitatrices pour mettre les uns et les autres autour de la table. Nous travaillons sur des mesures d’apaisement. Pour arriver au dialogue, nous expliquons notamment aux autorités qu’il faut des mesures d’apaisement sans piétiner le rôle du pouvoir judiciaire. Mais je pense que sur cette question, il y a beaucoup d’avancées. Il est important que Sidya et Cellou Dalein Diallo puissent rentrer librement en Guinée. Ceux qui disent que dès qu’ils vont descendre de l’avion, ils vont les arrêter, on a des garanties qu’il n’y aura pas cela’’, déclare Dr. Makalé Traoré.
Fatoumata Camara