Mouvements de soutien au CNRD : la justice invitée à agir

Mouvements de soutien au CNRD : la justice invitée à agir

Depuis le 16 novembre 2024, à la tête d’une forte délégation, le général Amara Camara, porte-parole de la Présidence a silloné les grandes agglomérations de cette région située au sud de la Guinée. Partout, lui et sa délégation ont eu droit à un bain de foule. Le général Amara Camara en a profité pour vanter les acquis du CNRD, sur fond de campagne pour le  maintien du général d’armée Mamadi Doumbouya, à la tête de la Guinée.

Pour le président du Rassemblement pour la renaissance et le développement (RRD), lui-même originaire de cette région, les populations de Nzérékoré, Beyla, Lola, Guéckédou et Macenta ont beaucoup plus besoin d’enseignants,  d’écoles et de centres de santé.

« Ils ont beaucoup plus besoin de l’eau que de la mobilisation et d’aller embarquer les gens à bord des camionnettes pour les faire venir au centre-ville. Mais en tout cas, nous avons vu la promesse des uns et des autres qui ont promis de ne pas faire les erreurs du passé. Je suis sûr, j’ai toujours été confronté à ça, mettre en contribution les ministres, les directeurs, les ressortissants des préfectures et des sous-préfectures dans le cadre de la mobilisation. Mais ce n’est pas parce que le Barça joue que les supporters de Real ne vont pas regarder le match. S’il y a le regroupement, il y a la population, il y a la foule. D’autres sont venus pour voir ce que vous allez dire et ce qui se passe, d’autres sont venus par conviction, c’est les deux. Est-ce que dans la mobilisation, ceux qui sont venus regarder, voir ce qui se passe, n’étaient pas plus nombreux que ceux qui étaient là par conviction ? Il y a tout ça. Les administrateurs aussi, je veux parler des préfets et des sous-préfets, ils ont été mis en contribution avec l’obligation des délégations spéciales et leur équipe d’être présents. Ils ont été dotés de carburants et autres pour être là. Donc, nous avons toutes ces informations. Mais c’est comme ça, quand l’autorité bouge, ils ferment les marchés, les écoles. Donc, on oblige les administrateurs à la base d’être présents », a réagi Abdoulaye Kourouma, leader du parti RRD.

Cet acteur politique ajoute que cette mobilisation ne les ébranle pas parce que le pouvoir d’Alpha était encore plus solide politiquement et faisait mieux que le général Amara et sa délégation. Il déplore tout de même du deux poids deux mesures de la justice.

Abdoulaye-Kourouma- RRD

« Ce qui est étonnant, c’est quand on accuse les politiques dans les discours et pourtant, eux-mêmes sont en train de faire la politique. Ce qu’ils disent ou ce qu’ils font est plus politique que ce qui est en train de se passer. Mais ce n’est pas grave. Je demande quand même au procureur de la République d’observer la situation conformément à l’engagement, au décret si vous voulez, communiqué du CNRD qui a interdit tout mouvement de soutien qui s’est fait violer aujourd’hui par des citoyens à travers des mouvements de soutien, par des individus à travers des mouvements de soutien. Donc, pour moi, le procureur doit aussi vraiment s’autosaisir de certaines situations pour qu’une fois la parole de l’État, la décision de l’État soit vraiment respectée. En tout cas, personne n’est au-dessus de la loi.

Je considère que c’est une autorité qui a fait un communiqué ou un décret. Je crois que c’est la valeur républicaine. Ça doit être respecté et faire respecter par le procureur de la République. Ou soit, ils vont laisser chacun faire ses organisations. Ceux qui sont pour la transition vont faire leurs manifestations. Ceux qui sont contre la transition vont faire leurs manifestations. Ce serait juste », estime l’ancien député de la 9ème législature.

Abdoulaye Kourouma ajoute que ces tournées et mouvements de soutien ne leur font pas peur : « nous, on n’a pas peur de ça. Nous observons mais ça ne nous a pas ébranlés. La seule chose que je peux demander au procureur, c’est d’observer la situation et tirer les conséquences parce qu’il y a un communiqué qui avait interdit ce mouvement de soutien ou de laisser tout le monde vraiment entreprendre les activités qui lui semblent bons en matière de droit », a ajouté Abdoulaye Kourouma.

 Africaguinee.com

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L'Equipe de la Rédaction