Dans sa plaidoirie, a fait des réclamations au tribunal pendant plus d’heure d’horloge.
« Je voudrais vous dire monsieur le président nous ne cherchons pas la vengeance mais nous n’accepterons pas la complaisance. Nous souhaitons que le socle de votre verdict à prononcer soit la critique éducative droit à la vérité, à la justice et à la réparation. Parlant de réparation, c’est en rendant justice que les victimes retrouveront la paix c’est pourquoi nous vous demandons d’être rigoureux.
Parlant justement de réparation on s’est posé une multitude de questions comment réparer une préjudice aussi immense? Comment rétablir une victime qui a perdu un proche? Comment dédommager une victime de viol qui a été souillée par un ordre des barbares? Comment évaluer l’impact psychologique d’une telle atteinte à la dignité d’une personne? Comment évaluer le degré de souffrance d’une femme qui a perdue son mari? Il est impossible monsieur le président de réparer tous les préjudices que les victimes ont subi dans leurs corps et dans leurs âmes.
Pour réclamer une maudite somme puisque c’est notre droit non pas parce que nous échangeons cette somme à notre dignité, à notre âme mais c’est parce que c’est la loi qui le confère. Voilà pourquoi même s’il est impossible de réparer tous les préjudices, nous vous soumettons cette demande de réparation.
Nous vous demandons de bien vouloir retenir les accusés dans les liens de la culpabilité des crimes contre l’humanité pour les infractions commises au cours des événements du 28 septembre et les jours qui ont suivi.
Pour la réparation, recevoir Oury Baïlo Bah et 730 autres, la FIDH, l’OGDH et AVIPA dans leurs constitutions de partie civile y faisant droit, condamner solidairement les accusés au paiement des montants si après:
Pour les ayants-droits, parmi les 87 décédés et disparus, vous allouerez trois (3) milliards de francs guinéens par groupe d’ayants-droit;
Pour les 137 femmes victimes de viol recensées et constituant les parties civiles, deux (2) milliards par victime;
Pour les 500 victimes de coups et blessures volontaires, 1 milliard 500 millions;
Pour les 5 victimes de tortures, 2 milliards par personne;
Pour les 13 victimes de pillage, nous demandons un milliard par personne.
Monsieur le président, en plus de cette demande, puisque l’État guinéen, bien qu’il ne soit pas partie à ce procès, aurait pu être tenu pour responsable du fait que ceux qui ont agi l’ont fait sous couvert de l’État… Nous voudrions que ce montant soit garanti par l’État guinéen », a-t-il requis au tribunal.
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