Réclamation Des Avocats Du Procès Du 28 Sept: « Notre Position Ne Bougera Pas D’un Iota »
Le ministre de la justice et des droits de l’Homme ne tremble pas face à la suspension des activités des avocats constitués dans le procès des évènements du 28 septembre. Ces derniers, à travers une lettre distillée dans la presse tôt ce lundi matin, réclament de meilleures conditions de travail.
Par ailleurs président du comité de pilotage de ce procès, Alphonse Charles reste ferme sur sa position. Il trouve regrettable cette réclamation des avocats.
» C’est un acte quand même regrettable que nous avons constaté ce matin. Parce que, comme vous le savez, je reste convaincu que ces avocats reviendront à de meilleurs sentiments. Mais, faudrait-il que la position du département est une position qui ne bougera pas d’un iota, dans la mesure où, comme vous le savez par principe, un avocat qui est constitué par des accusés, bénéficie ce qu’on appelle de la convention horaire avec l’accusé », dit-il.
Dans cette lettre signée par Me Paul Yomba Kourouma et Me Aboubacar Sidiki Camara, les avocats citent les dispositions de l’article 12 alinéas 1 et 2 de la loi ordinaire 1\20.22\CNT du 23 septembre 2023 portant aide juridictionnelle. Sur ce point, le ministre de la justice donne un avis contraire: » … l’aide juridictionnelle n’est pas pour les avocats, elle est pour des personnes dont le revenu ne leur permet pas de s’offrir les services d’un avocat », souligne-t-il.
Espérant que ces avocats reviendront à de meilleurs sentiments, le Garde des Sceaux rassure tout de même que les portes de son département sont ouvertes aux discussions.
» Ils demandent à ce qu’ils soient pris en charge, nous disons qu’on ne peut pas les prendre en charge. Ce que l’État peut faire, c’est de les accompagner parce qu’ils disent qu’ils ont un manque à gagner, ils ont abandonné d’autres procédures judiciaires pour se focaliser sur ce procès-là.
Nous n’avons pas fermé la porte du département, nous avons eu une première discussion avec un bâtonnier qui a compris le fond du problème », rappelle le ministre.
Ouvert il y a plusieurs mois, le procès des évènements du 28 septembre 2009 pourrait connaître de nombreux dysfonctionnements si toutes les parties restent campées sur leurs positions.
Faut-il noter que ce n’est pas une bonne image pour la justice guinéenne qui est suivie à la loupe par l’opinion publique à travers ce procès criminel sur des faits de viol, de meurtres, d’enlèvements à l’occasion d’un rassemblement appelé par des hommes politiques dans un stade de Conakry ?
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