De plus, le président de la transition semble suggérer que le modèle démocratique occidental imposé à l’Afrique ne fonctionne pas. Cependant, il omet de reconnaître que la démocratie, si elle est correctement mise en œuvre, offre des mécanismes pour lutter contre la corruption et les abus de pouvoir. Plutôt que de rejeter le modèle démocratique, il serait préférable de travailler à son amélioration et à sa consolidation.
En ce qui concerne la question de l’infantilisation de l’Afrique par la communauté internationale, il est important de noter que la coopération internationale repose sur des principes de partenariat mutuel. L’Afrique a le droit de prendre en charge son propre avenir, mais cela ne signifie pas qu’elle doit s’isoler du reste du monde. La coopération et le dialogue avec d’autres nations restent essentiels pour résoudre les problèmes mondiaux.
Enfin, le président de la transition évoque la nécessité de repenser les règles établies après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, ces règles ont évolué avec le temps pour tenir compte des réalités changeantes du monde. Il serait plus constructif de travailler au sein des institutions internationales pour influencer ces règles plutôt que de les rejeter.
En résumé, bien que le discours du président de la transition guinéenne soulève des préoccupations légitimes, il omet de reconnaître les mérites de la démocratie, néglige les conséquences néfastes des coups d’État et présente une vision simpliste de la situation. Les solutions aux problèmes de l’Afrique passent par la coopération, la démocratie et le respect de l’ordre constitutionnel.
Badra Koné, Président de la NGP.