La presse doit préserver ces obligations contre des intérêts égoïstes et toute interférence, même de la part de régimes « forts », qui chercheraient à lui retirer sa légitimité, serait une violation des droits humains. Cette tendance est parfois observée chez ceux qui se considèrent comme des maîtres du monde.
Dans le cadre des mesures contre les délits de presse, dit-on, on observe fréquemment plusieurs interpellations qui mènent à des journées d’audition, souvent suivies de condamnations, d’emprisonnement de journalistes voire la fermeture des médias. Le retrait des licences des radios Espace FM et FIM FM, en est une parfaite illustration. Exercer de telles pressions sur une presse reconnue pour sa crédibilité et sa responsabilité devrait susciter une résistance au sein de la profession journalistique.
C’est un secret de polichinelle : une presse sous contrôle limite la diversité d’opinions et entrave la liberté fondamentale, chère aux citoyens. La citation de Montesquieu souligne que « le pouvoir doit être équilibré par d’autres pouvoirs ». Et cela s’applique aussi à la presse guinéenne, même si certains médias, influencés par des politiques, compromettent leurs valeurs pour des intérêts égoïstes. Seuls les médias professionnels peuvent échapper à cette déviation.
Cependant, dans un contexte d’insécurité et d’injustice, certains médias subissent la censure, souvent par crainte de représailles. Il est urgent d’appeler les professionnels de l’information à agir avant qu’il ne soit trop tard. Le journalisme mérite mieux et devrait être pratiqué avec professionnalisme et sans compromission.
Thierno Oumar Diawara, Journaliste