EN DIRECT – Présidentielle américaine 2024 : les États-Unis retiennent leur souffle à la veille du scrutin

EN DIRECT – Présidentielle américaine 2024 : les États-Unis retiennent leur souffle à la veille du scrutin

Jamais l’issue d’un duel présidentiel aux États-Unis n’avait été aussi imprévisible, entre deux candidats que tout oppose et que les sondages ne parviennent pas à départager.

La campagne Harris avertit que les résultats de la présidentielle prendront «plusieurs jours»

La campagne de Kamala Harris a prévenu lundi que les résultats définitifs de la présidentielle américaine ne seront pas connus avant «plusieurs jours» et mis en garde le camp de Donald Trump contre toute tentative de «semer le doute et le chaos» sur l’intégrité de l’élection.

Le scrutin a lieu mardi sur tout le territoire des États-Unis, mais plus de 75 millions d’Américains ont voté par correspondance et dans des bureaux électoraux de manière anticipée, notamment dans les sept États pivots qui décideront qui, de la vice-présidente démocrate ou de l’ancien président républicain, s’assiéra dans le Bureau ovale le 20 janvier.

Les travailleurs électoraux comptent les bulletins de vote par correspondance à la Commission électorale du comté de Douglas, la veille de l’élection présidentielle américaine, à Omaha, dans le Nebraska, le 4 novembre. Scott Morgan / REUTERS

«De nouveaux bulletins de vote vont continuer d’être dépouillés plusieurs jours après l’élection. Ce n’est évidemment pas un signe de fraude, c’est juste la manière dont cela fonctionne», a expliqué lors d’une conférence téléphonique la présidente de la campagne Harris-Walz, Jen O’Malley Dillon. «Nous pensons que cette course va être incroyablement serrée, ce qui veut dire que nous pourrions ne pas connaître les résultats de cette élection avant plusieurs jours», a averti la responsable.

Pour chacun des sept «swing states» (Géorgie, Caroline du Nord, Nevada, Arizona, Michigan, Pennsylvanie et Wisconsin) Jen O’Malley Dillon a estimé que les résultats finaux s’étaleront de la «fin de la nuit», entre mardi et mercredi, jusqu’aux 8 ou 9 novembre pour le Nevada et la Pennsylvanie, l’État du nord-est le plus crucial de la présidentielle.

À l’aube d’un scrutin où Kamala Harris et Donald Trump sont au coude-à-coude dans les sondages, et où le tribun républicain agite encore le spectre d’une «triche», la tension est palpable en Arizona.

La semaine dernière, un homme a été inculpé pour «terrorisme», après avoir tiré pendant plusieurs nuits sur une permanence du parti démocrate à Tempe, en banlieue de Phoenix. Le personnel était absent. La police a saisi 120 armes à feu à son domicile, 250.000 munitions et un lance-grenade. Un arsenal qui montre que cet ex-ingénieur à la retraite préparait une tuerie d’envergure, selon le parquet. Le sexagénaire fréquentait des cercles complotistes en ligne, selon les médias locaux. En 2020, il avait partagé le slogan trumpiste «Stop the Steal» («Arrêtez le vol») après la défaite de Donald Trump.

Les travailleurs séparent les bulletins de vote des enveloppes lors d’une visite guidée pour les médias au Centre de tabulation et d’élection du comté de Maricopa à Phoenix, Arizona, le 23 octobre. Go Nakamura / REUTERS

«Nous sommes en état d’alerte rouge», a confirmé le shérif du comté de Maricopa, Russ Skinner. Jusqu’à 200 de ses agents se tiennent prêts à intervenir mardi et dans les prochains jours, a-t-il expliqué.

Le centre électoral du comté sera aussi survolé par des drones lors de l’élection, et des snipers pourraient être positionnés sur les toits alentour au besoin. Certains fonctionnaires électoraux ont aussi suivi des formations pour apprendre à se barricader dans une pièce, ou à utiliser une lance à incendie pour repousser d’éventuels intrus.

Dans la capitale fédérale, où le spectre de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 plane toujours sur la ville, certains commerces autour de la Maison-Blanche jouent la sécurité et se sont barricadés.

«À bien des égards, nos préparatifs pour 2024 ont débuté le 7 janvier 2021», a estimé Christopher Rodriguez, un responsable municipal. Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump avaient pris d’assaut le Capitole, temple de la démocratie américaine, pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.

«Soyons clairs: il n’y aura aucune tolérance pour la violence dans notre ville», a déclaré lundi Pamela Smith, chef de la police de Washington, lors d’une conférence de presse. Cette dernière a assuré que même s’il fallait «attendre les résultats», les forces de l’ordre sont prêtes «à faire face à de nombreux scénarios différents.»

«Si elle ne gagne pas, on est foutus»: comme Robin Matthews, beaucoup d’électeurs démocrates faisant la queue pour le dernier meeting de Kamala Harris, lundi à Philadelphie, craignent le retour d’un Donald Trump «sans contrôle» à la Maison-Blanche et espèrent la fin des divisions.

Sur la grande avenue débouchant sur le «Philadelphia Museum of Art» devant lequel la vice-présidente devait s’exprimer tard dans la soirée, à quelques heures de l’ouverture mardi des bureaux de vote, la foule est impressionnante et les files d’attentes forment de longs serpentins

«5 novembre, le jour pour sortir les ordures», est-il écrit sur le sweat-shirt de cette supportrice de Kamala Harris à Philadelphie, en Pennsylvanie, avant le dernier meeting de campagne de la vice-présidente, le 4 novembre. Alyssa Pointer / REUTERS

«Je suis prudemment optimiste, mais je suis inquiète», explique Robin Matthews, une responsable associative de 50 ans, dans cette Pennsylvanie si cruciale pour le résultat final de l’élection présidentielle.

«Parce que si elle ne gagne pas, on est foutu. Totalement. Il (Donald Trump) va tout ruiner. Il est sans contrôle, il n’y a plus d’équilibre des pouvoirs», assure-t-elle. À ses côtés, son fils de 16 ans, Asher, intervient pour souligner ce qui, à ses yeux, fait l’enjeu de cette élection: «la préservation de 

Alors que l’anxiété est à son comble à la veille du vote, les autorités américaines ont mis en place, à tous les niveaux, des mesures exceptionnelles pour renforcer la sécurité physique du personnel électoral mais aussi celui des bulletins de vote eux-mêmes.

Le FBI a ainsi mis en place un poste de commandement national à Washington DC pour surveiller les menaces 24 heures sur 24 toute la semaine. Et dans le Nevada (sud-ouest), l’État de Washington (nord-ouest) et l’Oregon (nord-ouest), un contingent de la Garde nationale est mobilisé pour favoriser une «journée électorale sûre et sans heurts». Selon le Pentagone, au moins 17 États ont placé au total plusieurs centaines de soldats en état d’alerte.

«Je veux m’assurer que nous sommes pleinement préparés à répondre à tout trouble civil supplémentaire», a expliqué Jay Inslee, le gouverneur démocrate de l’État de Washington. Dans cet État, des boîtes aux lettres pour déposer les votes par correspondance ont été incendiées la semaine dernière. Des incidents également rapportés dans l’Oregon et en Arizona, où des enquêtes ont été ouvertes.

Un véhicule de police surveille une urne électorale à Vancouver, dans l’État de Washington (nord ouest). John Rudoff / REUTERS

Certains des quelque 100.000 bureaux de vote du pays seront également équipés de boutons d’appel d’urgence, a confirmé à l’AFP la société Runbeck Election Services, spécialiste des technologies de sécurité électorale.

Dans l’Arizona, «swing state» du sud-ouest, le siège électoral du comté le plus peuplé s’est transformé en forteresse: le bâtiment a été équipé de détecteurs de métaux, des drones patrouilleront dans le ciel et des tireurs de précision seront placés sur les toits.

Nouveau rebondissement pour Elon Musk et sa loterie électorale. Selon un avocat du milliardaire, le groupe pro-Trump d’Elon Musk ne choisit pas au hasard les gagnants de son cadeau d’un million de dollars par jour aux électeurs inscrits, mais sélectionne plutôt des personnes qui seraient de bons porte-parole de son programme, avance Associated Press

Dans le Michigan, les supporteurs de Trump ne doutent pas de l’issue finale

Pour les supporteurs de Donald Trump présents lundi à Grand Rapids (Michigan) avant son tout dernier meeting de campagne, pas de doute possible: la Maison-Blanche est à portée de main et tout autre résultat ne sera que douteux. «Regardez le nombre de personnes, regardez les meetings, c’est fou le soutien dont Trump bénéficie», lance Mark Perry, 65 ans, manutentionnaire dans l’Indiana. «Si ça ne lui sourit pas, je pense que ce sera très suspect», dit-il

Un supporter de Donald Trump avant son dernier meeting de campagne à Grand Rapids, dans le Michigan, le 4 novembre. Carlos Osorio / REUTERS

Dans la file qui se forme devant la salle de 12.000 places, sous la pluie, les ponchos et les chaises pliantes sont de sortie. L’immigration est la plus grande préoccupation des uns, pour d’autres c’est le coût de la vie et certains veulent avant tout voir encore plus de restrictions du droit à l’avortement. Mais quelle que soit leur priorité, ils partagent l’idée que la démocrate Kamala Harris ne peut pas gagner à la régulière, en dépit des sondages qui donnent les deux candidats dans un mouchoir de poche.

«Ce serait très dur à avaler», souligne Jacob Smith, 41 ans, un chauffagiste de la région. Son épouse Danielle assure avoir entendu parler d’anomalies sur des machines de vote dans leur État. Le mois dernier, un sondage de la radio publique NPR assurait que 88% des électeurs soutenant le candidat républicain pensaient qu’il y aurait des fraudes électorales, contre 29% des partisans de Kamala Harris.

Le dollar se repliait lundi, les cambistes n’écartant pas la perspective d’une victoire de la candidate démocrate Kamala Harris après de nouveaux sondages sur la présidentielle américaine publiés ce week-end.

Vers 20h heure française, la devise américaine baissait de 0,49% par rapport à l’euro, à 1,0887 dollar, et s’inclinait de 0,25% face à la livre, à 1,2957 dollar. Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de six devises, reculait de 0,42%.

«Le marché s’est un peu emballé, pensant que Donald Trump était un vainqueur incontestable, et au cours du week-end, les cambistes sont revenus vers une situation plus serrée», a commenté Brad Bechtel, de Jefferies. La publication d’un sondage par le quotidien Des Moines Register, donnant la candidate démocrate en tête face à l’ancien président en Iowa, a été une «grande surprise», selon les analystes de Brown Brothers Harriman.

Pour Tim Walz, colistier de Kamala Harris, les élections américaines «sont les plus sûres du monde»

Le gouverneur du Minnesota et colistier de Kamala Harris, Tim Walz, a vanté les élections américaines comme étant «les élections les plus sûres au monde», lors d’un discours devant les partisans de la démocrate dans le Wisconsin lundi.

Il a encouragé les personnes présentes à aller voter mardi, affirmant que l’actuelle vice-présidente Kamala Harris «remportera l’élection grâce aux votes». «Nous avons les élections les plus justes et les plus sûres au monde. Nous compterons les votes. Nous gagnerons par les votes, et nous pourrons dire que nous avons contribué non seulement à tourner la page (Trump), mais aussi à tracer une véritable nouvelle voie pour l’avenir», a déclaré Tim Walz.

De leurs côtés, le républicain Donald Trump et ses soutiens remettent régulièrement en cause le déroulé des élections américaines, estimant qu’elles pourraient être «truquées».

«Jamais une élection présidentielle américaine ne pourrait avoir autant de conséquences sur la France, sur l’Europe et sur le monde» si Donald Trump devait la remporter, a prévenu lundi sur BFMTV l’ancien chef de l’Etat François Hollande.

«Avec Trump, ça n’est pas simplement la répétition de ce que nous avons connu dans le premier mandat : il y aurait une augmentation immédiate des droits de douane, donc un protectionnisme comme jamais on l’a connu, dont les Européens – et pas simplement les Chinois – seraient les victimes», a estimé l’ancien président socialiste.

Selon lui, si Donald Trump remporte la présidentielle américaine dont le scrutin a lieu mardi, «il y aura une augmentation du chômage, une croissance plus faible et même une inflation peut-être plus forte, parce qu’il y aura un déficit budgétaire américain très important et sans doute une politique monétaire qui l’accompagnera, parce qu’il faut bien financer le déficit américain».

Par ailleurs, «la guerre en Ukraine s’arrêtera sans doute si Trump gagne, mais au bénéfice de Poutine : Poutine aura gagné», a pointé celui qui est redevenu député PS de Corrèze en juillet.

Donald Trump : «Demain, vous devez dire à Kamala que vous n’en pouvez plus!»

Lors de l’un de ses derniers meetings, à Raleigh en Caroline du Nord, Donald Trump a encouragé il y a quelques minutes ses partisans à aller voter pour «renvoyer» la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris.

«Demain, vous devez vous lever et dire à Kamala que vous n’en pouvez plus», a déclaré Trump, d’après CNN. « Vous lui direz: “Vous avez fait un très mauvais travail, vous êtes incroyablement incompétente, on n’en peut plus. Kamala, vous êtes renvoyée! Sortez d’ici! Partez d’ici!” » a-t-il ajouté.

Donald Trump à Raleigh ce 4 novembre. Jonathan Drake / REUTERS

Pendant son meeting, Donald Trump a invité la gouverneure de l’Arkansas, Sarah Huckabee Sanders, ainsi que le sénateur de Floride, Marco Rubio, à le rejoindre sur scène. Ce dernier a déclaré que le pays était «léthargique» sous l’administration Biden-Harris. Il a exhorté les électeurs à élire Trump. «Ensemble avec Donald Trump, nous allons faire de l’Amérique non seulement un grand pays, mais un pays encore plus grand qu’elle ne l’a jamais été», a-t-il lancé.«Il est grand temps d’être moins tolérant et d’arrêter nos conneries»: la vitrine progressiste de San Francisco s’effondre

Honnie des républicains, la ville permissive a été récemment contrainte de renforcer les pouvoirs de sa police pour ramener un peu d’ordre dans ses rues.

Présidentielle américaine : qui sont les grands électeurs qui votent pour le président des États-Unis ?

L’Otan travaillera avec le vainqueurdes élections américaines, quel qu’il soit, et fera tout pour rester unie, a promis lundi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Mark Rutte.

«Nous travaillerons avec Kamala Harris, nous travaillerons avec Donald Trump et nous nous assurerons que l’alliance reste unie», a déclaré le Néerlandais Mark Rutte, lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

«Je n’ai pas de doute, car c’est dans notre intérêt et c’est dans l’intérêt des États-Unis», a ajouté Mark Rutte qui a pris il y a un mois la succession du Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l’Alliance.

Selon Mark Rutte, les Etats-Unis vont rester impliqués dans l’Otan. «Ils savent que si Poutine réussit en Ukraine, la Russie, enhardie, sera alors sur notre flanc est et représentera une menace directe pour le territoire de l’Otan», a-t-il dit. «C’est pourquoi ils sont impliqués en Ukraine, c’est pourquoi ils sont impliqués dans l’Otan», a-t-il ajouté.

Le patron de TotalEnergies demande à Trump, s’il est élu, de tenir les engagements des États-Unis sur le climat

Le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a exhorté Donald Trump à ne pas remettre en cause les engagements des États-Unis sur le climat, en cas de victoire du camp républicain à la présidentielle américaine, craignant un effet délétère pour l’image de l’industrie pétrolière.

«Je préfère avoir de bonnes réglementations aux États-Unis, par exemple dans le cas du méthane», a déclaré lors d’un entretien au Financial Times le patron du géant pétrogazier, exprimant sa préférence pour une EPA (Agence américaine de protection de l’Environnement) «stricte», plutôt qu’un environnement réglementaire qui ressemblerait «au Far West».

San Francisco, le punching-ball des républicains

Démocrate dans l’âme, San Francisco est devenue le punching-ball des républicains, qui la citent comme l’exemple à ne pas suivre, et honnissent tout ce qu’elle représente.

Il faut dire qu’elle est le fief de l’ex-présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi ; de l’éminente sénatrice et ex-maire Dianne Feinstein (décédée en septembre 2023).

Elle est aussi la ville natale du gouverneur Gavin Newsom. Et c’est ici que Kamala Harris a fait ses premières armes (elle est née à Oakland, de l’autre côté de la baie).

Wall Street ouvre sans direction, les taux obligataires plongent

La Bourse de New York a ouvert sans direction lundi, le marché action fermant les écoutilles avant l’élection présidentielle américaine, mardi, tandis que les taux obligataires ont plongé après des sondages favorables à Kamala Harris.

Beyoncé, Taylor Swift, Elon Musk : ces célébrités qui soutiennent Donald Trump et Kamala Harris

Chaque semaine, pour Le Figaro, notre chroniqueur pose son regard ironique sur l’actualité. Après avoir imaginé les premiers pas de Trump à la Maison-Blanche, il se livre aujourd’hui à un autre exercice de politique-fiction : les débuts de Kamala Harris en cas de victoire à l’élection présidentielle américaine.Où est passée Ivanka Trump, la «fille préférée» du candidat républicain et grande absente de la campagne ?

Sur son compte Instagram, Ivanka Trump partage à ses 7,6 millions d’abonnés sa routine sportive, des photos de son fils Joseph qui a tout juste fêté ses onze ans, ses exploits sur une planche de surf dans un bassin artificiel en Californie, son parfait amour avec son mari Jared Kushner ou encore sa mobilisation pour venir en aide aux sinistrés de l’ouragan Helene, qui a causé la mort d’au moins 201 personnes dans le sud-est des États-Unis début octobre. Mais point de Donald Trump – il faut remonter au 5 janvier 2021 pour le voir apparaître dans une publication. Pas plus de publicités de campagne en faveur du candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre. Ni de slogans politiques. Rien. Silence radio.

Arizona, Pennsylvanie, Michigan…Les sept États-clés dans lesquels l’élection va se jouer

Howard, l’université où Kamala Harris passera la soirée électorale

L’université Howard, où Kamala Harris passera ce mardi sa soirée électorale, est une institution centrale dans la formation des élites noires américaines, que la candidate démocrate a fréquentée dans les années 1980. Surnommée la «Harvard noire» et installée dans la capitale Washington, Howard occupe une place essentielle dans le récit personnel de la vice-présidente: depuis son diplôme en 1986, elle y est souvent retournée. «Howard University constitue l’un des aspects les importants de ma vie», c’est «là où tout a commencé», disait-elle sur place en 2019, alors candidate à la primaire démocrate pour la présidentielle de 2020.

La présence mardi de celle qui pourrait être couronnée première présidente noire du pays est donc chargée de symboles. L’université, privée, a été fondée en 1867 par le Congrès américain, peu après la fin de la Guerre de Sécession qui a mis fin à l’esclavage dans l’ensemble du pays. Oliver Howard, un général nordiste très impliqué dans l’organisation de structures éducatives pour les anciens esclaves, lui a donné son nom. Depuis sa fondation, elle s’est imposée comme la plus réputée d’une centaine d’institutions connues comme les universités historiquement noires, qui accueillent toujours une immense majorité d’étudiants noirs ou d’autres minorités.

Mardi 5 novembre, les Américains voteront à l’élection présidentielle à l’issue d’une campagne émaillée de petites phrases, lancées par les deux candidats, mais aussi par leurs soutiens. Des «piques» pas toujours spirituelles à l’image d’une campagne marquée par une violence verbale décomplexée.

Et s’il y avait égalité absolue entre Harris et Trump ?

Et si Kamala Harris et Donald Trump échouaient chacun à atteindre la majorité nécessaire de grands électeurs pour remporter la Maison-Blanche ? Cette hypothèse est théoriquement possible. Selon la Constitution, il reviendrait alors au Congrès de désigner le 47e président des États-Unis. Plus précisément, à la Chambre des représentants nouvellement élue, le Sénat se retrouvant lui chargé de désigner le futur vice-président.

Ce rare cas de figure se produirait si les deux candidats arrivent à égalité mardi en nombre de grands électeurs, 269 à 269. Plusieurs scénarios de vote aboutissent à ce partage parfait du collège électoral, qui compte 538 membres devant désigner ultérieurement le président. Par exemple si la démocrate sort victorieuse dans le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie et que le républicain remporte la Géorgie, l’Arizona, le Nevada, la Caroline du Nord et une circonscription penchant à gauche dans le Nebraska.

Le dollar tombe et le peso remonte face aux derniers sondages

Le dollar ploie ce lundi, lesté par une remontée de Kamala Harris dans des sondages sur la présidentielle américaine publiés ce week-end, alors que la perspective d’une victoire de Trump avait auparavant soutenu le billet vert. Vers 10h20 GMT (11h20 à Paris), la devise américaine baissait de 0,57% par rapport à l’euro, à 1,0896 dollar, et s’inclinait de 0,35% face à la livre, à 1,2970 dollar. «Les sondages publiés ce week-end ont ébranlé la certitude avec laquelle certains acteurs du marché ont pu parier sur la victoire de Donald Trump», a remarqué Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

En particulier, un sondage influent du quotidien local Des Moines Register donne Kamala Harris gagnante en Iowa, un État où son adversaire républicain a remporté la victoire à chacune des dernières élections. Or le billet vert avait précédemment bénéficié des paris du marché sur une nouvelle élection de l’ex-président, qui prévoit de mettre en place des «politiques inflationnistes, réduisant potentiellement la capacité de la Réserve fédérale (Fed) à réduire les taux d’intérêt», a souligné Hal Cook, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Le peso mexicain profite également de l’amélioration des perspectives de victoire de Kamala Harris. Il bondissait de 0,84% face au billet vert, à 20,11 pesos pour un dollar. Durant sa campagne, Donald Trump avait dit envisager d’instaurer des droits de douane «terribles» en cas de succès électoral, pour «faire revenir» les entreprises aux États-Unis. En conséquence, la devise mexicaine avait atteint vendredi son plus bas face au dollar depuis .

Source:Le figaro 

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L'Equipe de la Rédaction