Etats généraux du foncier guinéen:le premier ministre Dr. Bernard Gomou  » invite les participants de faire des propositions concrètes qui devront donner un pas en avant vers une issue favorable ».

Etats généraux du foncier guinéen:le premier ministre Dr. Bernard Gomou  » invite les participants de faire des propositions concrètes qui devront donner un pas en avant vers une issue favorable ».

Comme le disait hier au plateau de la télévision nationale, le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement territoire annoncait l’organisation  des états généraux du foncier en Guinée.
Le colonel Ibrahima Sory Bangoura affirme que son département fait face à des difficultés dans le domaine du foncier sur le but de ces quatre jours d’échanges. Pour colonel Bangoura ladite rencontre vise à mettre un terme à toutes les anarchies constatées dans la gestion du foncier dans notre pays. Cela, appliquant strictement les textes de loi.
Tenue ce lundi 14 novembre au palais du peuple, c’est le premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou assisté des membres du gouvernement qui a présidé la cérémonie.
Durant quatre jours (14 au 17), les participants au nombre d’environ 300 issus de toutes couches sociales de la nation, ainsi que des experts internationaux identifiés et specialistes des questions foncières, des représentants des services techniques des différents departements ministériels, des partenaires techniques et financiers vont passer en revue I’essentiel des problematiques de la gouvemance foncière en Guinée. Ce, pour faire des propositions d’amelioration du système de gouvemance existant tout en espérant de mettre en place un système de gouvernance foncière responsable.
À l’ouverture des travaux, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, Colonel Ibrahima Bangoura est longuement sur le but de ces quatre jours d’échanges des travaux. Pour lui, ces etats généraux visent à mettre un terme à toutes les anarchies constatées dans la gestion du foncier dans notre pays. Cela, appliquant strictement les textes de loi elaborés par les autorités guinéennes.
Ainsi l’honneur est revenu pour Macky Bah,porte-parole de la société civile et des organisations paysannes, a quant à lui réaffirmé l’engagement de ces entités sur leur disponibilité à consolider cette dynamique de collaboration au niveau local et national autour du département de tutelle.
« Cette rencontre est d’une importance capitale dans la mesure où la Guinée à l’image d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest est confrontée à d’importants défis dans le cadre de la gouvernance foncière. Ce qui, pour lui, donne une lueur d’espoir aux citoyens qui sont à chaque fois exposés à ces désagréments » a noté M. Bah.
Répondant aux défis de la gouvernance foncière, le représentant pays de la FAO, Gualbert Gbehounou à dit que les membres du comité de la sécurité alimentaire ont adopté le 11 mai 2012, les directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire mondiale. Ces directives volontaires selon le diplomate, ont été développés par la FAO à travers un processus inclusif et participatif. Un processus qui a commencé par les consultations à travers le monde en 2009 avec la participation des acteurs concernés.
Aux dires du représentant, la FAO accompagne la préparation des états généraux du foncier en Guinée depuis 2018 à travers sa collaboration avec l’ONG ACCOR et d’autres partenaires. Cela, pour formuler des recommandations qui permettent à la Guinée de faire une réforme foncière inclusive.
« Il s’agit d’une opportunité qui permettra à termes d’élaborer une politique foncière nationale, d’élaborer ou améliorer des textes législatifs réglementaires cohérents à partir d’un plan d’action » soutient-il.
En procédant au lancement officiel des travaux, le premier ministre, chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou a mentionné la faiblesse de certaines autorités africaines en matière de gestion du foncier.
« En Afrique, la faiblesse des États dans la gouvernance de ce secteur est à l’origine de nombreuses crises et conflits entre les communautés. En Guinée, près de 70% des conflits devant nos cours et tribunaux sont consacrés aux litiges fonciers. Parce que notre registre foncier est en panne, plus de 25% des parcelles et des domaines fonciers ont un titre. La situation est d’autant plus critique que la pression sur le foncier urbain, rural et maritime et de domaines publics (…) ».
Il est donc dit-il primordial qu’un état des lieux et une analyse objective de la situation foncière en Guinée soit fait en vue de formuler des recommandations dont la mise en œuvre permettra à tous d’avoir accès à un foncier sécurisé.
Pour lui les autorités de la transition sont conscientes que la terre est l’un des socles du développement. Ainsi, la charte de la transition à son article 28 a garantie le droit de propriété et à encadrer toute l’expropriation. Car, un foncier sécurisé et accessible prévient les conflits sociaux et contribue à l’autonomisation des femmes rurales.
Compte tenue de ce que cela va apporter à notre pays, le premier ministre a invité les participants à des échanges fructueux en vue de faire des propositions concrètes qui devront donner un pas en avant vers une issue favorable.

Naby Camara 628166315

 

 

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L'Equipe de la Rédaction