La cérémonie s’est tenue dans la salle du CAMES de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, en présence du Premier ministre Amadou Oury Bah.
Ils sont 153 enseignants-chercheurs retenus à l’issue d’un concours organisé à cet effet. Dans ce lot d’enseignants, figurent 103 venant de l’étranger et 50 qui résident en Guinée. Leur rôle dans l’amélioration du système d’enseignement dans les institutions d’enseignement supérieur sera capital.
« Nos institutions doivent être à la hauteur des enjeux contemporains et ce recrutement constitue un pas décisif vers l’amélioration de la qualité de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation en ligne. Le contexte mondial exige de vous non seulement des connaissances solides, mais aussi une capacité à anticiper, à innover et à remonter au défi complexe de votre temps. Il vous appartient de développer des projets qui apportent des réponses aux questions essentielles pour changer la gestion de l’économie naturelle. Votre responsabilité est grande et nous comptons sur vous, sur votre investissement dans le processus qui mènera vers la prospérité de notre nation », a déclaré Alpha Kabinet Keïta, recteur de Gamal Abdel Nasser et président de la conférence des recteurs et directeurs généraux des IES.
Cette cérémonie d’accueil est un pan important dans le processus de réforme engagé par le département de l’enseignement depuis le 5 septembre. Aux yeux du ministre Alpha Bacar Barry, « elle représente un jalon majeur dans la quête collective d’excellence académique et dans notre engagement à promouvoir une recherche scientifique de haut niveau ».
« En vous accueillant aujourd’hui, nous marquons une avancée significative dans le renforcement des capacités académiques et scientifiques de notre nation. Notre mission dépasse la simple transmission des connaissances. Elle s’inscrit dans une dynamique globale de transformation de notre société par le savoir, la recherche et l’innovation. Ensemble, nous sommes appelés à devenir les acteurs clés d’une recherche appliquée, résolument orientée vers la résolution des problématiques spécifiques à notre contexte national, qu’il s’agisse de la santé publique, du développement durable ou de la gestion des ressources environnementales et d’autres paliers de la vie de la nation », a ajouté le ministre.
L’intégration de ce groupe d’enseignants chercheurs fait partie d’un vaste programme de réforme de modernisation notamment « la rénovation des infrastructures universitaires, la numérisation des processus administratifs et académiques, ainsi que l’établissement de partenariats internationaux solides témoignent de notre ferme volonté de créer un cadre propice à l’excellence universitaire ».
« Ces réformes visent à doter notre système d’enseignement supérieur des outils nécessaires pour se hisser parmi les références sur le continent africain », a ajouté le ministre Barry.
Le Premier ministre, chef du gouvernement a, au cours de cette rencontre, salué l’initiative qui a abouti au recrutements de ces 153 enseignants-chercheurs détenteurs de Phd. Il est ainsi revenu sur le rôle crucial que ces enseignants-chercheurs auront à jouer.
« Aujourd’hui, ça fait pratiquement 66 ans d’indépendance. Nous sommes dans un contexte crucial, dans une logique non pas d’appel pour venir soutenir en tant que sapeur-pompier, le système éducatif d’une jeune république, mais cet appel aujourd’hui s’inscrit dans une logique réfléchie qui participe en tenant compte de toutes les imperfections que nous avons accumulées durant des décennies et des décennies, en notant les choses dans le bon sens. Le développement du capital humain peut participer à la transformation économique et culturelle de ce pays. Bien entendu, les infrastructures jouent d’autant la visibilité, un rôle extrêmement essentiel, parce que, il faut un contenant pour qu’il y est un environnement propice à ce que le contenu puisse évoluer de manière beaucoup plus efficiente. C’est cela que nous allons faire », a-t-il lancé.
Dans les prochains jours, ces enseignants-chercheurs seront déployés dans les institutions d’enseignement supérieur publiques du pays, afin d’y transmettre leurs savoir.
MohamedNana BANGOURA
