Hadj 2022: la décision des autorités diversement commentée par des citoyens
Cette année en Guinée, pour accomplir le pèlerinage l’un des 5 piliers de l’islam, les fidèles doivent débourser une somme de 60 millions GNF et l’âge maximal est fixé à 65 ans, alors que les années précédentes le tarif était à 47 millions GNF.
Cette nouvelle mesure qui intervient dans une situation extrêmement difficile pour la plupart des citoyens est diversement appréciée dans la capitale Conakry.
Ce week-end, la rédaction deMosaiqueguinee.coma tendu son micro à quelques-uns au lendemain de l’annonce de cette décision par le secrétariat général des affaires religieuses.
Pour Ousmane Keïta, citoyen résidant à Yimbaya tout ce qu’il a planifié courant l’année dernière est finalement mis à l’eau et interpelle les autorités à revoir celle-ci.
« Moi, depuis l’année dernière j’étais en train de me préparer pour pouvoir amener ma mère puisque c’était à 47 millions, mais je ne pourrais plus et il falloir qu’elle attende jusqu’à l’année prochaine. Franchement les 60 millions sont trop surtout pour nous n’avons pas assez de moyens, sinon l’année précédente ce n’était pas comme ça. Il faudrait que les autorités comprennent la situation actuelle des guinéens », a-t-il demandé
Contrairement à son prédécesseur, El hadji Fodé Bangoura, pense que cette démarche est la meilleure en raison de quelques difficultés que certains pèlerins rencontrent.
« J’apprécie la nouvelle méthode des autorités, parce que cela permettra d’éviter beaucoup de choses avec ces pèlerins. Vous n’êtes pas sans savoir qu’ils des vieilles personnes qui partent à la Mecque, qui tombent malades et fini par mourir, donc c’est trop compliqué. En ce qui concerne les tarifs, cela va permettre pour des gens conscients de travailler dur pour faire voyager leurs parents, parce qu’il y a certains qui s’endettent pour le faire. Je pense que cette méthode est la meilleure », a-t-il dit
Alpha Oumar Diallo, de son côté déplore cette attitude des responsables des affaires religieuses, qui selon lui n’arrange nullement les citoyens pauvres.
« Je crois que les autorités ont très mal agi. Comment est-ce que ces pauvres citoyens qui veulent faire du plaisir à leurs parents le feront maintenant. Je ne sais pas c’est quelle façon de faire des choses. Il faut que les autorités revoient ce tarif à la baisse pour permettre aux fidèles musulmans d’accomplir ce pilier de l’islam », a-t-il sollicité.
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