Le colonel Blaise Goumou descend Toumba : ‘’il ne méritait pas son poste d’aide de camp’’
L’ancien procureur Blaise Goumou, poursuivi dans l’affaire du 28 septembre, n’a pas fait de cadeaux mercredi à Toumba Diakité. L’officier estime que l’ancien aide de camp de Dadis Camara n’avait pas les compétentes requises pour occuper son poste après la prise du pouvoir.
Le prévenu a tenu de justifier les raisons de sa présence à l’esplanade du stade du 28 septembre le jour du massacre. ‘’Plusieurs acteurs peuvent se retrouver dans une manifestation. Vous y trouverez parmi les manifestants des agents déguisés qui sont en communication avec la base. Vous y trouverez des agents porteurs de gaz lacrymogènes, des gendarmes départementaux qui surveillent’’, explique Blaise Goumou.
Il affirme que ‘’l’expérience a montré qu’il y a des gens qui sortent pour manifester et d’autres pour se tirer d’affaire en s’attaquent aux gens. La présence d’un gendarme dans un lieu fait la sagesse du délinquant’’.
‘’Toumba nous a trouvés à côté de la station de Dixinn. Ils étaient venus à bord de quatre pickups. Je ne peux pas l’accuser même si je suis opposé à lui en disant qu’il a tiré sur les gens. Mais je l’ai vu. Quand il est descendu, ses hommes l’ont entouré. Ils ont commencé à tirer en l’air pour rentrer dans le stade’’, raconte-t-il à la barre.
L’officier gendarme rappelle que Toumba était ‘’l’aide de camp du président Dadis et le commandant de la garde présidentielle. Mais le président n’avait pas de chance. Il a dit qu’il ne commandait que 32 éléments du salon, donc la garde rapprochée du président de la République’’.
‘’Un aide de camp est un officier aguerri qui suit le président de la République dans tous ses déplacements à caractère militaire ou civil, public ou privé, à l’intérieur du pays et à l’étranger. Il doit loger dans une chambre à proximité de celle du président. Il assure le confort du président dont il constitue les oreilles et les yeux’’, renseigne l’accusé.
Il dit à qui veut l’entendre que ‘’le poste que Toumba occupait, il ne le méritait pas. A la prise du pouvoir, il était un simple sergent. On l’a bombardé au grade de lieutenant. Moi j’étais lieutenant mais j’avais déjà deux diplômes. Il n’a aucune formation. Il n’a même pas le CAT1. C’est ce qui nous met dans ce pétrin-là aujourd’hui’’.
Source:visionguinee.info