Le ministre de la défense justifie l’utilisation du budget de près de 4000 milliards GNF de son département.
Avec un budget de 3 944 milliards 285 millions 648 mille 538 francs guinéens, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara assure que le ministère de la défense nationale a pu réaliser des projets.
Sur 9 actions, indique-t-il sur la RTG, ‘’nous avons 7 qui ont été exécutées, 2 sont en perspectives. Dans la loi des finances initiale 2023, nous avons réussi à mettre une 3e action en perspectives’’.
Pour les dépenses de personnel, détaille le ministre de la défense, ‘’nous avons un budget 2704 milliards 282 millions 659 mille 124 GNF. Cela a servi à l’augmentation de la solde des militaires en plus de leur paie régulière, mais aussi au passage au grade supérieur fin 2021 et fin 2022, mais au projet de recrutement de 500 jeunes ingénieurs et techniciens au compte du génie militaire a été pris en compte dans la loi des finances rectificatives’’.
A la date, à l’en croire, les dépenses de personnel sont exécutées à hauteur de 97%. Il rappelle que ‘’la réforme de l’armée, c’est la formation, la restructuration pour dissoudre certaines unités et créer de nouvelles en fonction des menaces et besoins du pays. Avec des formations que nous avons lancées dans les écoles nationales, nous avons 3000 personnels formés cette année avec 500 à l’étranger. On a formé, sur instruction du président de la transition, les gardes pénitentiaires qui demandaient à être formés afin d’avoir des grades. La formation a été confiée à la gendarmerie et supportée par le budget du ministère de la défense nationale. Les policiers qui n’avaient pas la formation commune de base et la technique de maintien d’ordre ont été formés à l’école de la gendarmerie sur le budget du ministère de la défense nationale’’.
En ce qui concerne les élèves officiers et sous-officiers qui sont en formation dans des pays amis, le général Aboubacar Sidiki Camara souligne qu’il ‘’faut payer le complément de leurs bourses. Dans certains pays, il faut payer leur assurance, le billet aller-retour, les bourses d’entretien’’.
Une partie du budget de son département a servi à la construction, à l’équipement de la salle de simulation tactique, à la création du centre d’entrainement aux opérations de maintien de la paix. ‘’L’ensemble de ces formations a eu un cout de 5196 milliards 995 millions 510 GNF. L’impact, c’est la qualification du personnel, l’amélioration des conditions de vie des militaires’’, précise le ministre de la défense.
Infrastructures réalisées
Au total, 13 ouvrages de la région militaire de Kindia et au détachement de Laya dans Forécariah ont été réalisées au cours de l’année. Parmi les réalisations, le ministre de la défense cite la construction de deux hangars à Labé et de la deuxième base de l’état-major de l’armée de mer à Sonfonia.
Il a été question de construire le Bloc administratif du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA) à Macenta ainsi que les logements des militaires déployés dans la zone pour la sécurisation des frontières. ‘’La direction générale des transmissions était dans un état vétuste. Il fallait équiper en transmission le haut commandement de la gendarmerie nationale afin que le remontée d’informations sur les crimes, les délits à travers tout le territoire national. Le prix d’un talkie-walkie aujourd’hui, ce n’est pas moins de 8 à 10 millions GNF selon les qualités’’, fait-il remarquer.
Unités agroindustrielles
‘’Il y a également eu la réalisation d’unités agroindustrielles. Malgré les retards, l’armée a pu réaliser 570 hectares de riz. L’ensemble de ces réalisations en infrastructures et la construction de l’école d’état-major et l’école Prytanée militaire, le tout a couté 550 milliards 84 millions 400 mille. L’impact, c’est l’amélioration des conditions de vie des militaires, l’augmentation de la capacité opérationnelle de nos forces de défense et de sécurité, la contribution de l’armée aux actions civilo-militaires’’, énumère-t-il pour justifier l’utilisation du budget de son département.
Celui qui se fait appeler Idi Amin ajoute qu’il ‘’y a eu des travaux de rénovations qui ont été effectués notamment au ministère de la défense nationale, à l’état-major général des armées, au niveau des bâtiments vie des militaires dans les camps Camayenne et du bataillon quartier général pour 5 milliards 659 millions 926 mille 509 GNF’’.
‘’Il fallait équiper le bataillon quartier général du camp Samory Touré, du camp Camayenne, le ministère de la défense nationale, l’état-major général des armées pour un montant de 24 milliards 631 millions 326 mille 075 GNF. On a équipé l’usine militaire du camp Alpha Yaya Diallo et a acheté des machines et envoyé des militaires guinéens à l’étranger pour être formé pour qu’à l’avenir, nos militaires puissent coudre les tenues et ça va faire des économies à l’Etat’’, poursuit-il.
‘’On acheté par ailleurs des vedettes pour la gendarmerie maritime et fluviale. L’armée de mer ne fait pas la police judiciaire. Pour la mobilité, on a acheté 8 bus pour l’administration de l’armée, au profit du train et garage ainsi que des véhicules pour équiper le Groupement des forces d’intervention rapide pour 4 milliards 666 millions 40 mille GNF’’, souligne le ministre Camara.
Pour la santé, détaille-t-il, ‘’on s’est rendu compte qu’il y a des malades endochronologiques et ophtalmologiques. Il fallait créer et équiper un cabinet ophtalmologique. 75% des patients des hôpitaux militaires sont des civils. On a acheté 4 blocs opératoires. La plupart des opérations d’urgence se passent au camp Samory Touré. Les blessés pendant le maintien d’ordre, les accidents et autres, les chirurgiens militaires sont les plus à même d’assurer la prise en charge des cas graves’’.
‘’On a aussi acheté 2 ambulances, 2 corbillards, 1 scanner, 1 échographe, un cabinet d’imagerie digne de nom pour aider nos médecins dans leurs diagnostics. On a aménagé la cour des services santé de l’armée. On a préféré créer une morque au camp Alpha Yaya de 13 chambre froides avec une unité de médecine légale pour les autopsies, pas pour les militaires seulement, mais pour la population aussi. L’ensemble des dépenses consacrées à la santé s’élève à 8 milliards 591 millions 212 mille 150 GNF. L’impact, c’est le soutien sanitaire pour la population, les militaires et leurs familles’’.
Dépenses de mise en condition opérationnelle
‘’La finalité du métier de militaire, c’est le combat. En temps de paix, tout comme en temps de guerre, le combat, c’est s’entrainer, se mettre à niveau, assurer la paix et la sécurité. On a nos hommes au Mali, en Centrafrique, au Saharaoui, en RDC. On a eu des instructeurs en Haïti. On a des unités de maritime qu’il faut mettre en condition opérationnelle pour assurer l’action de l’Etat en mer. Ce qui nous a amenés à réparer les trois bateaux de l’armée de mer, les sémaphores. On a une école de l’armée de l’air avec l’aviation légère d’observation qui survole la mer et les frontières. Il fallait réparer les avions qui ont défilé le 5 septembre. L’ensemble des mises en condition opérationnelle a demandé 7 milliards 337 millions 889 mille 600 GNF pour améliorer la capacité opérationnelle de nos unités’’, explique-t-il.
À date, dévoile ministre Aboubacar Sidiki Camara, ‘’il y a 88 milliards qui se trouvent dans le compte du ministère de la défense pour construire l’école militaire préparatoire technique. Là où se trouve actuellement le prytanée n’est pas le siège indiqué. Le siège doit être construit à Taliby. Parce qu’il faut loger les apprenants, les instructeurs, créer une infirmerie, des aires de jeux. C’est tout un village. Le cout s’élève à 88 milliards GNF. En attendant, on va organiser un test pour les cinq premiers à l’examen d’entrée en 7e année des 33 préfectures, des cinq communes de Conakry plus Kassa. On va prendre une quarantaine pour former la première promotion qui va faire sa rentrée dans un groupe scolaire qui a couté 12 milliards de francs guinéens au camp Alpha Yaya Diallo. Ça rentre dans le cadre de la qualification de l’armée’’.
Il annonce que les travaux de rénovation du bloc administratif et de la clôture du camp Alpha Yaya Diallo ont couté à son département 1 milliard 250 millions 650 francs guinéens, tout précisant que son ministère poursuit les travaux de construction du nouveau siège du haut commandement de la gendarmerie nationale.
Source:VisionGuinee.Info