Me Halimatou réveille les vieux démons de Dadis: « je ne suis pas votre sujet »
Connu pour son ardeur et sa hargne, Capitaine Dadis Camara a pété les plombs à l’audience de ce mardi face aux interminables et dérangeantes questions des avocats de la partie civile.
Il a fallu une observation de Me Halimatou Camara pour que l’accusé s’enflamme à la barre, au grand dam du tribunal.
Tout est partie d’une remarque de l’avocate sur la conduite de l’accusé, pour que celui-ci s’emporte : «Aujourd’hui, on est certainement ici à l’heure de la vérité M. Camara ; donc l’heure de la vérité ».
Visiblement remonté, cette expression mettra Dadis dans tous ces états, au point d’appeler l’avocate à rester dans le cadre des questions.
«Posez votre question, il faut que la question soit précise pour que je puisse répondre. L’heure de la vérité vous n’avez pas besoin de me l’apprendre. Si je suis devant le tribunal criminel, ce n’est pas vous qui m’avez fait venir ici. Posez vos questions et je crois (…) Posez très bien vos questions, posez clairement vos questions »,a-t-il lâché d’un ton ferme.
Et la réaction de l’avocate ne s’est pas fait attendre.
« Je suis désolée M. Camara je pose clairement mes questions », a rétorqué Me Halimatou, avant d’inviter le capitaine Dadis au calme: « Svp Calmez-vous M. Camara parce qu’on a tout le temps »
Du berger à la bergère, Dadis Camara lâche : « c’est plutôt vous qui devez-vous calmer Me ».
Imperturbable, l’avocate rappelle à l’accusé, qu’elle n’est pas à la barre et qu’elle œuvre pour la manifestation de la vérité. Automatiquement, le capitaine Dadis pique une colère et la réaction est sans équivoque : « Me, même si vous n’êtes pas à la barre mais chacun à son droit, vous n’avez pas le commandement de la barre, vous n’êtes qu’avocates je suis accusé, c’est ce que vous devez savoir, je ne suis pas votre sujet, je dis que je ne suis pas votre sujet »,a-t-il asséné.
Et Me Halimatou refuse d’abdiquer : « Je ne suis pas votre sujet non plus M. Camara, que chacun reste à sa place et fasse son rôle ».
Ces échanges houleux entre l’avocate de la partie civile et l’accusé Dadis, ont contraint le tribunal à s’interposer en rappelant à l’accusé ses droits, et a l’avocate ses obligations.
Source:Mosaiqueguinee.com