Me Traoré à la Junte : « On ne peut invoquer le massacre du 28 septembre pour justifier l’interdiction de l’exercice du droit de manifester »
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Le refus de la junte militaire au pouvoir en Guinée depuis le 05 septembre de rétablir le droit de manifester provoque l’ire de Me Mohamed Traoré.
Dans le communiqué réitérant son refus de rétablir le droit de manifester, le CNRD cite en exemple le massacre du 28 septembre 2009.
Pour l’ancien bâtonnier, on ne peut avoir pour prétexte ce douloureux évènement pour interdire les manifestations.
Mieux, relève Me Traoré, même dans les plus grandes démocraties, la liberté de manifester est effectivement exercée.
« Le 28 septembre 2009, il ne s’agissait pas d’une manifestation sur la voie publique. C’était un rassemblement dans un stade et non une marche. Donc l’exercice de la liberté de réunion. Il n’y avait ni troubles à l’ordre public ni risque troubles à l’ordre public. Des individus habillés en uniforme, pour des motifs qu’ils sont les seuls à connaître, y ont fait irruption pour accomplir leur sale besogne. On ne peut donc invoquer ce douloureux exemple pour justifier l’interdiction de l’exercice du droit de manifester. Par ailleurs, même dans les pays où il existe un parlement pluraliste élu où siègent ceux qu’on appelle les « représentants de toutes les forces vives de la Nation « , la liberté de manifester est effectivement exercé. Parfois, des parlementaires prennent part à ces manifestations. L’existence d’une institution au sein de laquelle sont représentées les » forces vives de la Nation » ne devrait donc pas être un obstacle à l’exercice de la liberté de manifester», a-t-il réagi sur sa page Facebook ce mardi, peu après cette réponse des militaires qui ont fait tomber Alpha Condé.
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