Rectifions très vite le tir ! (Par Souleymane Doumbouya)
Donner encore le monopole d’accès aux plus hautes fonctions électives de l’État aux partis politiques et se plaindre de la politisation de tous les secteurs d’activités de la vie de la nation est une grave erreur du passé à ne pas reproduire. Les mêmes causes produisent les mêmes effets !
En effet, Albert Einstein a dit : « il n’y a pas pire folie que de faire la même chose chaque matin et s’attendre à un résultat contraire. » Fin de citation !
Je pense que cette fois-ci, si on a craché sur tout ce qui exhale du politique pour nous parachuter les soi-disant « technocrates » sans quelconque background et parfois même au parcours professionnel tronqué , non avéré sauf des constructions montées de toutes pièces et enjolivés sur un CV dont eux-mêmes restent les seules cautions morales. Il sera une énormité de reconduire le statut quo ou la situation ex Ante 05 septembre 2021. Alors pourquoi tant de sacrifices pour être à reculons ?
En fin, qu’est ce qui change constitutionnellement ? Rien, absolument rien ! Par contre, on en rajoute aux restrictions et à l’exclusion. Optons plutôt pour l’ouverture et l’universalité de notre très balbutiante démocratie. Par exemple, j’aurais été très heureux, si l’âge minimum de candidature avait été ramené à vingt-cinq (25) ans qui me paraît assez indicatif pour une fille ou un garçon scolarisé à sept (07) ans et projeté pour le Master 1 à l’âge indiqué. Ce niveau pourrait être admis académiquement et professionnellement pour mieux cerner même à cet âge, certaines réalités de la vie de la nation.
Toutefois, en règle générale, toute restriction sur des préjugés est une faute car discriminatoire. Ainsi donc, si un vieux de soixante-quinze (75) ans n’est pas éligible et apte à nous gouverner, qu’en est-il du sens de son vote ?
Le Président Colonel Mamadi DOUMBOUYA doit éviter toute exclusion. Vieillir ne doit pas être un facteur de mise en curatelle et d’exclusion sur des bases fallacieuses établies sur de l’induction et du subjectif.
La Guinée doit éviter ces crises cycliques et aigües qui prennent indéniablement leurs origines sur des maladresses d’ordre règlementaire et législatif. Depuis quand une limite d’âge a été scientifiquement prouvée pour enlever à un individu le bon sens (la Raison)?
Par ailleurs, la souveraineté d’un peuple est sans borne, ni limite et il est l’équivalent du pouvoir discrétionnaire au niveau d’un individu. Interdisons nous de la baliser à défaut, cette velléité ne tiendra pas au temps et les énormes sacrifices consentis pour la rectification institutionnelle du 05 septembre 2021, seront vains.
Espérons que des juristes constitutionnalistes patriotes et hardis parviendront à sauver la nation par des conseils avisés de référence à qui de droit.
Bref! Les partis politiques et le citoyen doivent avoir les mêmes droits vis-à-vis des mécanismes constitutionnels d’accès aux hautes charges ou fonctions de l’État, notamment : à l’Assemblée Nationale et à la Présidence de la République. Ceci, dans le strict et scrupuleux respect de la volonté du peuple qui reste le référentiel absolu ou l’arbitre infaillible. Tout autre sentier mène à la dérision et à l’exclusion. Et d’admettre que celui qui a dit que la voix du peuple est celle de Dieu n’a pas menti. Respectons Dieu en respectant la volonté du peuple !
Bon weekend et joyeuse fête de la nativité et de Noël aux fidèles chrétiens de la Guinée et du monde entier.
Souleymane Doumbouya
Consultant socio-économique