Visite du V/P de la Banque Mondiale : les compliments de l’hôte de marque et les attentes des autorités (par Mognouma)
En 72H de visite en Guinée, le vice-Président de la Banque Mondiale en charge de l’Afrique de l’ouest et du centre, a pu rencontrer tout ce que le pays compte de cadres importants pouvant impacter, de par leur qualité, sur les programmes de développement de la transition.
A commencer par le Chef de l’Etat, Colonel Mamadi Doumbouya et le Premier Ministre, Dr Bernard Goumou. Tout le monde était au petit soin. Chacun a fait l’effort d’exposer ses préoccupations dans l’espoir de retenir l’attention d’un interlocuteur qui peut faciliter l’obtention de ressources nécessaires au financement des projets.
En effet, on s’est rendu compte, au fil des journées de travail, que l’engouement ainsi suscité n’était pas inutile.
Car, le vice-président n’est pas venu seul. Ousmane Diagana s’est fait accompagner par une équipe bien étoffée et bien suffisante pour déterminer l’enveloppe financière destinée et est aussi compétente, pour analyser et valider les projets ainsi présentés par la Guinée.
Il s’agit de la nouvelle directrice des opérations de l’institution pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo en l’occurrence Marie Chantal Uwanyiligira, et du nouveau représentant résidant pour la Guinée, en la personne de Issa Diaw.
C’est alors un gros coup réussi par le ministre Moussa Cissé qui, selon des indiscrétions, serait celui qui a décroché ce rendez-vous auprès d’une personnalité qui lui voue une grande admiration à cause de ce qu’il a pu réussir aux commandes du ministère des finances.
C’est un compliment conforté par le tableau économique du pays. Tous les indicateurs macroéconomiques sont maintenus au vert. L’inflation réduite à un chiffre, le taux de croissance à plus de 5% et l’endettement à un seuil acceptable en dessous de la moyenne sous-régionale.
Mieux, la Guinée est considérée comme un pays à économie intermédiaire, selon la Banque Mondiale, puis sortie du statut de pays fragile, selon la BAD.
Pour revenir à cette visite, elle avait une double signification pour le pouvoir du Colonel Mamadi Doumbouya. D’abord, ça nuance les propos selon lesquels la Guinée est isolée pendant cette période de transition.
Puis, elle est peut-être perçue comme l’expression d’une satisfaction des institutions financières internationales de la gestion économique du pays.
En tout cas, on apprend que des engagements ont été pris et les perspectives sont annoncées intéressantes. Ça signifie que l’enveloppe pour le financement des projets dans le pays, va être revue à la hausse.
A préciser que cette enveloppe est de plus d’un milliard de dollars à ce jour pour un portefeuille de 19 projets.
Après avoir réussi à séduire, ceux qui ont au bout de leur appréciation, la définition de l’enveloppe financière, la Guinée doit travailler à qualifier sa ressource humaine en vue d’augmenter sa capacité d’absorption. Pour cela, le ministre des Finances promet d’y travailler afin d’y parvenir.
Mognouma Cissé